C'était la première fois, au printemps de cette année, que je présentais des encres sur papier japonais. Cela s'appelle:
"Sumi-e". En japonais, "e" veut dire image et "sumi" veut dire encre.
Après une trentaine d'années de vie au Japon, je me suis armé de courage pour me risquer sur un terrain délicat.
Je craignais, bien-sûr, d'être jugé sévèrement par les japonais eux-mêmes. Je venais essayer de prendre une petite place dans un domaine où ils excellent.
Ma clientèle habituelle m'a soutenu et j'ai été heureux de voir que l'ensemble des visiteurs de l'exposition m'ont beaucoup encouragés.
Certains ont été jusqu'à me laisser croire que j'apportais quelque chose de nouveau dans le monde des Sumi-e.
Mais ma longue expérience du Japon me permets un certain recul face aux courtoisies.
Lors d'une prochaine exposition, si je présente à nouveau des encres, il n'est pas certain
que la critique soit aussi tolérante à mon égard.
Mais comme j'aime le challenge...